Une pensée émue pour ceux qui nous ont quitté et ont beaucoup fait pour le club et la pelote en général.

Benat Lassalle

Begnat Lassalle s’en est allé. Le sort nous a rassemblés ce samedi 8 juillet pour ses obsèques. Rares étaient les semaines où, ce jour là, il ne me téléphonait pour s’enquérir du programme pelote, lui qui n’envisageait pas de passer un samedi ailleurs que sur un fronton tellement était grande sa passion pour la pelote, cette pelote qu’il a tant servi.

Parce que Begnat Lassalle était un passionné, et pas seulement de pelote. Sa première passion fut pour son métier d’expert géomètre, dont il fit siennes les avancées technologiques jusqu’au terme de sa carrière.

Il avait également la passion de la ville de Saint Palais, au point d’en être le premier magistrat durant trois mandats, avec son lot de difficultés, de contrariétés et de satisfactions.

Et aussi celle de la politique, qu’il vécut au sein d’un groupe auquel il resta fidèle malgré les aléas rencontrés.

Une fois libéré de ses charges d’élu et de ses obligations professionnelles, même s’il se lança alors dans une nouvelle expérience d’agent immobilier avec son fils Michel, il revint naturellement apporter sa contribution au sein de notre club de pelote. Et durant des années, semaines après semaines, chaque mercredi il assura l’initiation ou l’entrainement des jeunes, chaque samedi ou dimanche il sillonna le Pays Basque et alentours pour accompagner des équipes en période de compétitions.

Son apport fut d’autant plus apprécié qu’il sut transmettre à ces jeunes les compétences et l’expérience de l’ancien joueur de joko garbi et rebot qu’il fut au cours des années « soixante » et suivantes, durant lesquelles il lia tant de relations amicales avec ses adversaires, même si leurs joutes n’étaient pas toujours des plus amènes. Pour preuve, son implication à Pilotarien Biltzarra, l’association qui rassemble chaque année les anciens joueurs, dont un bon nombre participait à ses obsèques. Et déjà à l’époque il contribua à l’école de pelote tant à joko garbi qu’à main nue.

Ce que nous retiendrons en priorité de son œuvre c’est sa volonté de transmettre aux jeunes générations son savoir-faire et son vécu. N’est ce pas là l’accomplissement de la vie de la vie d’un pilotari ?

Au nom des dirigeants, entraineurs et joueurs de l’U.S.Saint Palais-Amikuze Pelote, merci pour tout Begnat.

Paul Etcheverry

" Paul Etcheverry s'en est allé, subitement, sans bruit, sans prévenir. Né à Urcuray, Paul est parti très jeune de son village natal pour aller travailler, car il était issu d'une famille très nombreuse. Il s'est installé et a fondé sa famille en Amikuze".
C'est par ces mots qu'a débuté lors de ses obsèques l'hommage rendu à Paul Etcheverry, au cours duquel il sera dit, concernant notre club: " Nous l'avons connu d'abord comme pelotari. Ce n'était certainement pas le plus doué de sa génération, mais certainement le plus mordu, voire fondu. Il compensait ses qualités naturelles moyennes par une endurance à toute épreuve, une volonté sans faille et une science du jeu machiavélique. Souvent il a renversé des situations difficiles en sa faveur. Comme on dit souvent dans le milieu, sur un fronton, c'était un pénible.
Il a fait avec ses collègues Jean, Jean Pierre, André, Jean Claude, Begnat, Gérard, Jan Battit, Albert, les beaux jours de l'USSP. Il jouait partout, en toute saison, en championnat comme en parties de fêtes, et toujours avec le même acharnement...La pelote était sa passion mais il aimait la partager avec ses copains durant de longues troisième mi-temps.
Il aimait la pelote, toutes les pelotes. Logiquement il est devenu dirigeant de l'USSP-Amikuze, puis ces dernières années d'Itxasuarrak. Il se rendait disponible toujours, pour tous. Il était susceptible de coacher l'équipe "une" en première série comme de diriger un entrainement d'enfants de six à dix ans. Et c'est naturellement qu'il a construit un trinquet à Behasque, sans aide, juste avec ses deniers, et avec cette farouche envie de faire vivre la pelote...Ez adiorik Paul."
C'est par ses mots que s'est terminé cet hommage. On voudra simplement ajouter que Paul, s'il s'investit au club d'Itxassou où il prit sa retraite avec son épouse Marguerite pour se rapprocher de leurs enfants, continua sa collaboration avec l'USSP-Amikuze. Durant ses années d'exil il répondit présent, à plusieurs reprises chaque année, quand il s'agissait d'officier comme juge pour le compte des équipes de rebot de notre club, de Baïgorry à Villabona, que ce soit avec les seniors ou les cadets. Toujours à "la raie", faisant bénéficier les buteurs et cordiers de ses conseils toujours avisés.

Merci pour tout Paul.